Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Amityville, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, massacre ses parents, ses frères et ses soeurs. Quelque temps plus tard, cette maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l'achète sans connaître la tragédie qui s'y est déroulée.
Amityville, la maison du diable découle d’un fait divers somme toute assez banal : l’assassinat par un jeune homme de ses parents et de ses quatre frères et soeurs pendant leur sommeil. L’absence de mobile de l’assassin a donné lieu à de multiples légendes et rumeurs dans l’imaginaire populaire. Les mésaventures de la famille Lutz, emménageant dans la maison quelques temps après, ont suffi à entériner cette histoire de fantômes. Quelques romances plus tard, Amityville était devenue LA maison hantée par excellence
que tous les Américains voulaient à tout prix éviter. Pourtant, de nombreuses recherches ont réussi à mettre à mal les témoignages des Lutz et de nombreux habitants s’y sont succédé depuis sans qu’aucun ne signale le moindre événement étrange. L’histoire de cette maison habitée par le diable en personne a été amplifiée par le livre "The Amityville horror" de Jay Anson, devenu un best-seller. Il n’en faut pas plus pour que le cinéma d’horreur, à une époque où les histoires démoniaques ont le vent en poupe (La Malédiction, L’Exorciste, Rosemary’s baby), ne fasse une adaptation sur grand écran du livre d’Anson.
Rosenberg sait y faire dans l’horreur et arrive à installer une tension qui monte au fil des minutes. Quelques phénomènes étranges, quelques apparitions bien ciblées et voilà que le spectateur arrive à ressentir des sueurs froides. Il faut dire que le thème prête à ce genre de terreur. En effet, cloîtrés dans notre chambre ou dans notre salon, nous commençons à douter de ce que contient réellement le placard ou de ce qui se trouve effectivement sous le lit...
Ceci dit, malgré une atmosphère pesante créée et une photographie sombre qui sert si bien les films d’horreur, Rosenberg n’arrive pas à la cheville des films de l’époque. Et si l’hystérie collective n’avait pas encensé l’oeuvre, elle demeurerait maintenant des les vieux placards de cinéphiles cinquantenaires nostalgiques du temps où on savait faire peur... Il faut dire qu’avec le temps certains effets spéciaux semblent ridicules (pensons aux yeux du diable derrière la fenêtre) et le film accuse assez mal le nombre d’années qu’il a accumulées. En outre, la destruction par les spécialistes du mythe de la maison a desservi le statut du film.
On notera, pour partir sur une note positive, que le film n’en demeure pas moins un film culte dans le registre des maisons hantées qui a donné quelques bons métrages dans sa saga.
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criss de siau....trou effrayant !