Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Un vétéran de la guerre du Vietnam retourne chez lui après la guerre pour découvrir sa bien aimée dans les bras d'un autre homme. De rage, il tue le nouveau couple et les parents de la fille mais il est aveuglé par des oiseaux juste après. Pour cette crise de folie, il est séparé de son fils et interné. 20 ans plus tard, un groupe d'étudiants se rend sur les alentours des évènements afin d'étudier les oiseaux et rencontre un viellard aveugle expert en ornithologie. Malheureusement, les recherches sont coupées courtes lorsque le gourpe est attaqué par des morts-vivants.
L'attaque des morts-vivants
envoyé par stebzh. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
L’attaque des morts-vivants est un véritable mythe à bien des égards. D’abord par les titres opportunistes qu’il a pu prendre au fil du temps de Killing birds (Les oiseaux tueurs) à Zombie 5 (ça fallait le faire !). Ensuite par le côté non assumé de son ou plutôt de ses réalisateurs. Sous le pseudonyme de Claude Milliken se cache en réalité Claudi Lattanzi,
accompagné du mauvais Joe D’Amato. Autant dire que côté casting, c’est pas terrible ! Enfin, la surprise que réservent les distributeurs du film. Ces derniers avertissent le spectateur sur la pochette du DVD en stipulant que c’est : « un étonnant film fantastique, dont le titre original (Killing birds) est bien plus significatif que son titre français. Car ici, ce sont bien des oiseaux assoiffés de sang qui sèment la terreur. » Et puis, oh surprise, pas de trace d’oiseaux tueurs dans le film (mis à part une mini-séquence de deux minutes) ! Mais ô miracle, ô indignation, quelques morts-vivants… Mais enfin ! Que s’est-il donc passé ? Et bien les distributeurs, non content de nous vendre de la merde, ne daignent même pas la renifler et nous mettent sur des fausses pistes pour nous donner envie de le voir…
A côté de cela, on ne peut rien reprocher à ces distributeurs si ce n’est le leurre habituel qui veut qu’on loue les bouses qu’on vend afin de les rendre plus appétissantes. Pourtant, en estampillant leur métrage d’ « étonnant film fantastique », ils n’ont pas tout à fait tort. On s’attend de premier abord à contempler une série B habituelle sans avoir la moindre appréhension. Mais le métrage révèle rapidement une incroyable appétence à s’éloigner des films de genre auxquels il disait appartenir. Une attaque de zombies ? Euh oui, mais il n’y en a que deux (ce qui suffit pour faire un groupe me direz-vous). Les effets gores ? Complètement absents
et remplacés par des cris surélevés pour faire naître l’empathie chez le spectateur. Le scénario ? Oublié aux toilettes entre deux prises lors d’une gastro carabinée. Les acteurs ? Passons. La mise en scène ? Ben à croire que « D’Amato » signifie amateur en italien. Quant à Lattanzi, on comprend pourquoi il s’était sournoisement caché sous un nom d’emprunt…
A mi-chemin entre le pire des Rollin et le meilleur Uwe Boll, en digne successeur du After death de Fragasso, L’attaque des morts-vivants a réussi son pari : faire bien pire…
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