Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Elisabeth a tout pour être heureuse (lui) semble-t-il. Une famille aimante, portrait craché d'une famille modèle, un rôle actif et apprécié au sien de sa communauté, et surtout, une foi inébranlable. Alors que la Paroisse doit se serrer la ceinture pour subvenir à ses frais de fonctionnement, Elisabeth accueille au sein de son foyer le père Achille. La fréquentation au quotidien de cet homme d'église bien sous tous rapports devrait à n'en pas douter contribuer à élever moralement et spirituellement la petite famille. A moins que...
Y a-t-il réalisateur plus stakhanoviste que le tourbillon Vincent Lannoo en Belgique ? Même JJR et ses moyens-métrages a du mal à régler son agenda de tournage sur la cadence imprimée par le trublion qui tentait voici quelques mois l’aventure américaine avec Little Glory et qui possède déjà dans sa besace deux films tout frais.
Pour l’heure, quitte à faire dans le sulfureux, Lannoo plonge ses deux mains dans la calotte d’une bigote confrontée, au sein de son propre foyer, au scandale de la pédophilie commis par des prêtres protégés dans l’ombre de la croix. Elisabeth, animatrice chevronnée de Radio Espoir Chrétien, aide quotidiennement son prochain en pansant ses plaies spirituelles et en l’assurant que du haut de son divin gratte-ciel, Dieu voit, entend et pardonne tout. Mais, progressivement, la grenouille
de bénitiers se paie une sacrée crise de foi : son mari casse sa pipe lors d’un stage destiné à dézinguer l’infidèle et son fils aîné confesse, avant de se faire sauter la cervelle, être amoureux d’un prêtre très proche d’Elisabeth. Cerise sur le gâteau, l’archevêché semble s’en taper comme de sa première soutane des allégations d’un petit impur forcément vicieux. Elisabeth est mûre pour une remontée en tire-fesses du chemin de croix et entreprend de tacher de raisiné la robe des curetons faiseurs de délits et défaiseurs de lits.
Avant de se placer au volant d’une ambulance suffisamment canardée, Vincent Lannoo et Philippe Falardeau enfilent l’une sur l’autre deux paires de gants. Ceux de la caractérisation d’abord. Sa galerie de prêtres excessifs mais touchants, à l’image du "parrain" d’Elisabeth interprété par Philippe Nahon qui représente les voix de la raison et de la sagesse quand sa filleule manque de s’égarer ou encore le père Achille, ce loup pénétrant à pas feutrés dans la bergerie au visage rondouillard et aux gestes protecteurs, presque tendres, privilégie le réalisme au manichéisme. Ceux du mélange de tons ensuite. Des chroniques radiophoniques très proches, dans l’esprit et le jeu, des bigoteries de La vie est un long fleuve tranquille au vigilante âpre et brutal - quoique cocasse, Au nom du fils ne se cantonne ni au premier ni au second degré et traite son sujet avec le sérieux et le recul qui s’imposent.
Le brûlot fera sourire et grincer des dents. Vincent Lannoo balance, après son mi-figue mi-raisin Vampires, un nouveau coup de pied dans le politiquement correct et démontre, une fois encore, qu’il n’est pas près de faire du consensuel sa profession de foi.
Les fantasmes inavoués de ce cinéaste, sont a vomir !
Faire jouer un jeune garçon ce genre de scènes obscènes frise l’abus de mineur.
Des incitations a la vengeance, a la justice personnel, une invitation très claire à la haine contre les catholiques, ce n’est hélas pas une première en Belgique.
Bref un film à censurer a moins que il y a ici une propagande ciblée et soutenue...
Légèreté pour sujet grave ... à voir ABSOLUMENT j’ai adoré ce film, Quentin Tarantino aurait peut-être pu le faire ...
BRAVO et merci pour ce très bon moment