Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Quentin Meignant
En sortant de la séance, j’avais juré à mes camarades que je ne mettrais pas plus de deux étoiles à Prooi. Mais voilà, quelques heures de sommeil aidant, je commets un petit parjure car, à mon sens, les trois étoiles décernées sont encore bien pâles face au génie (involontaire ?) de Dick Maas. Tourné tel un téléfilm de seconde zone, doté de quelques jumpscares - dont certains réussis -, mais jamais dénué d’intérêt, Prooi est un produit plutôt malin malgré son manque d’ambition visuelle. Caricatural au possible au niveau de la caractérisation des personnages, Dick Maas semble ne pas vouloir quitter les 80’s tout en employant a vollo des techniques actuelles, comme l’utilisation maladroite de fonds verts en pleine poursuite entre un lion et... je n’en dirai pas plus, si ce n’est que la fin est bien.
Sans son superbe lion (alliage réussi d’animatronique et de C.G.I.) et les séquences d’attaque qui l’impliquent, Prey ressemblerait à un téléfilm en flamand (argh !), avec des acteurs peu inspirés. Le public chauffé à blanc du BIFFF en a toutefois fait une séance très agréable. En outre, Damien Marchal est parvenu à nous refaire "à la bouche" - en l’espace de 10 minutes (!) - les génériques de La Quatrième Dimension, MacGyver et X-Files (je pense qu’il y en avait même encore d’autres). Belle prouesse. Si vous le croisez tout à l’heure à la Clôture, demandez-lui de vous mimer les sons d’un porno sur Canal +... en crypté.
Sébastien Brunclair
Nanar (tendance navet) volontaire ou purge incontrôlée ? Dick Maas lui-même n’a peut-être pas la réponse et nous inflige une interminable (un téléfilm hollandais d’1h50, c’est long) série B à l’humour pataud, qui ne doit notre indulgence que par son gore généreux et certaines idées totalement invraisemblables.
Damien Taymans
Le cinéma et les obsessions de Dick Maas n’ont pas évolué en trente années. Prooi offre ce qu’il promettait : une série B remuante avec un gros lion numérique pas très beau et des stéréotypes à la pelle sur la société hollandaise. Postzegels !
Aussi ridicules et poussifs soient-ils parfois (souvent ?), Dick Maas assume tous ses parti-pris pour nous livrer une série B généreusement gore qui ne se prend pas au sérieux. Du cinéma de genre à l’ancienne comme on l’aimait autrefois, quand on était ado...