Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Un jeune combattant rejoint un clan secret de guerriers volants, dotés de pouvoirs magiques. Sa mission : sauver le monde d’une force maléfique.
Dao se balade pèpère dans les rues de Kaifeng avec son aura de gendarmette, espérant faire régner l’ordre sans le moindre problème dans cette cité des plus tranquille. Mais dans ses concitoyens se cachent les membres du clan Wuyin, une bande d’infiltrés adeptes des arts martiaux qui ont pour mission de lutter contre toute forme d’intrusion extraterrestre. Et devinez quoi : des bêbêtes venues de l’espace menacent la tranquillité de la bourgade et entendent même empocher tous les pouvoirs pour foutre un peu la chienlit sur la planète entière. Heureusement que les Power Rangers à catogans et costumes traditionnels sont dans le patelin...
The Thousand Faces of Dunjia vend du rêve, à l’image des visuels envoûtants qui composent son affiche. Un wuxia rempli de créatures aliens dirigé par le maître ès
tatanes chorégraphiées et cascades en tous genres Woo-Ping Yuen (Double Dragon, Kill Bill, Man of Tai Chi) et scénarisé par le maestro du genre Tsui Hark (Detective Dee, A Chinese Ghost Story). Naïf, le récit s’ouvre sur l’itinéraire du benêt Dao et sur une lutte qui le confronte à un poisson extraterrestre du plus mauvais acabit (c’est que la monstrueuse créature bénéficie d’effets numériques assez peu soignés) : pas de doute, on se promène dans une fresque harkienne avec tout ce que cela comporte d’avantages (le style doucereusement ampoulé, le mélange de burlesque et de drame) et d’inconvénients. Fidèle à son écriture, Hark tisse une toile alambiquée et superpose diverses sous-intrigues, strates narratives qui entrent vaguement en relation les unes avec les autres.
Dès lors, ces mille visages se matérialisent à l’écran dans ce mille-feuilles dont les couches se révèlent tantôt prenantes (les ruses de frère Zhuge pour duper le clan adverse et sauver une jeune malade) tantôt pataudes (les affrontements entre les différents chefs qui tournent à l’indigeste bouffonnerie). Dans ce métrage bipolaire, on notera également le pauvre rendement des effets numériques et des chorégraphies assez simples malgré la présence d’un crack dans le domaine au poste de metteur en scène.