Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Le film suit l'unique survivante du premier opus qui, après avoir échappé à la mort, se retrouve à nouveau confrontée au tueur responsable du meurtre de ses amis l'été précédent...
Quelques temps après avoir survécu au carnage perpétré par un psychopathe, Nina découvre par le biais d’une feuille de chou la découverte du cadavre du tueur en question. Rassurée par cette nouvelle, la jeune femme nourrit toutefois une certaine mélancolie en songeant à Mona, son amie d’enfance qu’elle a laissée sur place. D’autant qu’elle est depuis assaillie de visions de la jeune fille qui lui apparait ensanglantée.
Soucieuse de savoir ce qu’est devenue son amie, Nina se met en quête de celle-ci et s’enfonce, pour ce faire, dans le Tyrol profond...
Trublion de la télévision allemande et autrichienne, Andreas Prochaska proposait en 2006 son premier long-métrage. Dead in 3 days, premier slasher autrichien, parvenait à séduire lors d’une première partie effrénée avant de s’embourber lentement dans de redondantes courses-poursuites entre victimes et psychopathe. Dans cette séquelle, le cinéaste applique le système inverse. La première partie, extrêmement longue, replace chacun des éléments du décor et serine inlassablement les événements malheureux du premier opus afin de permettre à l’assistance de suivre cette nouvelle fournée sans le moindre handicap. En résulte une heure très bavarde et expositive pendant laquelle l’héroïne flemmarde d’un coin à l’autre du pays et pour finalement traîner les pieds dans les vallées tyroliennes à la recherche de son amie disparue. Çà et là pointent de trop rares séquences anxiogènes qui ne se résument qu’à quelques délires cauchemardesques, seuls points d’ancrage vers le genre horrifique.
Passé cette entame étirée à outrance, le métrage vire subitement vers l’horreur pure et dure, la sublime héroïne se retrouvant coincée dans la demeure d’une famille de rednecks probablement cannibales. Le ton est alors donné : la première altercation éclabousse l’écran d’hémoglobine et
s’ensuivent quelques affrontements véritablement trashs, déversés à un rythme trépidant au gré d’une mise en scène et d’un montage survitaminés. L’ascension atmosphérique se veut abrupte et dès lors Prochaska submerge sa pellicule de gros rouge qui tache au gré d’exécutions aussi sommaires qu’attrayantes (la fellation de Nina à grands coups d’incisives, notamment).
Œuvre bancale, Dead in 3 days 2 claudique dans sa première partie avant de gagner enfin en rythme lors de sa dernière demi-heure. La dramaturgie lancinante laisse alors place à un festival sanglant jubilatoire, cependant amenuisé par le poids des éternels poncifs propres au genre survival (résurrections inexpliquées et inexplicables, courses dans une maison labyrinthique, rebondissements lourdauds). Aussi cagneux que le premier volet (qui s’engouffrait plutôt dans le slasher), ce second tome sacre une nouvelle fois les capacités esthétiques de Prochaska mais son incapacité à fournir un scénar’ digne de ce nom.
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