Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
1957, Dans la petite ville tranquille de Plainfield, perdue au fin fond du Wisconsin, Ed Gein mène une vie ordinaire dans la ferme familiale. Mais la ferme est isolée, les parents d'Ed sont morts et les récoltes ont pourri depuis longtemps. Et les fantômes d'Ed Gein le hantent. Traumatisé par la disparition de sa mère, qui l'a élevé à la Bible et à la baguette, Ed commence à développer de bien curieux centres d'intérêts: la réincarnation, la réduction des têtes, le cannibalisme ou l'exploration de l'anatomie féminine.
Ce film est l’histoire véritable d’Ed Gein, qui a inspiré Massacre à la tronçonneuse et tous ses descendants. Voilà enfin un film qui nous raconte, sans l’enjoliver, l’histoire du tueur le plus impressionnant de l’histoire des Etats-Unis. Quoi de plus normal dès lors de choisir le
réalisateur le plus passionné par les tueurs en série : Chuck Parello, auteur de Henry, portrait d’un sérial killer 2 (portrait d’Henry Lee Lucas) et The hillside strangler (portrait de Kenneth Bianchi).
Ce pari sur un réalisateur presque inconnu est payant ! Notre ami Chuck nous livre une œuvre poétique et envoûtante. La mise en scène est magnifique et l’utilisation de l’image et du son est impressionnante.
Les visions d’Ed et les flash-back sont utilisés à bon escient et font avancer l’intrigue. Nous nous dirigeons doucement vers la folie, vers la déraison, vers l’horreur la plus totale. Le casting est extrêmement brillant ! Steve Railsback (Ed) est affolant dans son rôle de psychopathe qui confond le monde réel et ses visions incessantes. Il a d’ailleurs été largement primé suite à ce rôle qui, sans aucun doute, aura été le meilleur de sa carrière !
Ce film a le mérite de ne pas exagérer une histoire maintes fois vue au cinéma (Massacre à la tronçonneuse, Psychose, Massacre à la tronçonneuse : le commencement,….) et rien que pour cela, il mérite des louanges ! Chuck Parello aurait pu se contenter de cela et malgré tout, il nous en donne beaucoup plus. Au point qu’Ed Gein supplanterait presque Leatherface dans nos cœurs !
En fin de compte, un film marquant qui en impressionnera plus d’un par son caractère réel et psychologique. A voir et à revoir sans retenue !
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