Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Six étudiants qui avaient décidé de s’offrir un week end à la campagne se retrouvent dans une vieille maison isolée. Mais la petite virée entre amis devient un véritable voyage en enfer lorsqu’ils s’aperçoivent que l’endroit est hanté par le fantôme d’une femme assassinée et enterrée sur place des années plus tôt. Victimes d’une terrifiante vengeance d’outre-tombe, parviendront-ils à survivre jusqu’à l’aube ?
Afin de faire passer l’ultime épreuve de bizutage à deux pouliches désireuses d’intégrer la sororité d’Omégaton, un groupe de jeunes se rend dans une maison sise en plein désert. Un week-end qui se transforme rapidement en enfer quand surgissent de nulle part des fantômes pour tourmenter les vivants de la baraque pour d’obscures raisons…
De Wishmaster à Buried alive, une décennie s’est écoulée sans que le genre horrifique ne reçoive la grâce de revoir Robert Kurtzman (l’initiale K de KNB) aux manettes d’un film. Entre-temps, le grand Bob n’a pas pour autant abandonné le genre puisqu’il a perpétué les
maquillages dont lui seul a le secret sur une kyrielle de bandes fantastiques (La ligne verte, Bubba Ho-Tep) et horrifiques (Ghosts of Mars, 13 fantômes). Même si son Wishmaster était un produit hautement perfectible, force est de constater que le retour à la direction de cet artisan du genre doit plutôt être considéré comme une nouvelle jubilatoire. Buried alive, direct-to-video aux allures de flick à l’instar de ses deux compagnons de fortune lancés par DarkLot entertainment avec Undead or alive et Organizm , serait-il le symbole de cette résurrection ? D’autant que sa dernière péloche, The rage, présentée au BIFFF 2008 suffisait à s’esbaudir tant il apportait la preuve indubitable de la maturation subie par le réal.
Mais, à la différence de l’œuvre précitée, Buried alive, avouons-le, n’est qu’une gaudriole formatée qui dessert le genre plus qu’il ne le sert. Ses personnages, des poncifs chiantissimes : les bimbos aux corps de rêve, des mectons uniquement intéressés par la fumette, un intello lourdingue aux mains accrochées au portable sur lequel il fait des recherches (!?) et un gardien très vilain à l’air louche (Tobin Jigsaw Bell). Son intrigue, une succession de couches interdépendantes sans liens (comble de l’entreprise) qui permet d’alterner des séquences de bizutage où les corps dénudés se mettent à jour pour des épreuves d’un ridicule sans nom et d’autres séquences à l’inanité encore plus tapageuse que les précédentes au sein desquelles les personnages se
croisent et se recroisent, se parlent pour ne rien dire espérant attiser la curiosité de spectateurs noyés sous le flot d’informations superflues qui lui parviennent. Une tentative de noyade déguisée en cauchemar pour toute entame qui ne sera soutenue par aucune autre évocation par la suite. Une chasse au trésor évoquée puis désamorcée par une malédiction familiale incompréhensible. A courser trop de lièvres simultanément, Kurtzman se paume lamentablement et ne propose qu’une mélasse incorporant tièdement un redneck aux propos indéchiffrables constituant une bien maigre menace, des apparitions spectrales aux motivations obscures et des djeunz toujours aussi décérébrés.
En définitive, que reste-t-il dans ce Buried alive ? L’une ou l’autre séquence horrifique bien foutue et de jolis paysages désertiques. A côté de ça, de vaines tentatives de nous faire gober que quelque chose se produit durant une bonne heure. Une seule réussite, le titre, annonciateur du destin du DVD, objet qui finira sans nul doute enterré vivant...
Super ! ! ! ! ! ! ! ! !