Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Après le tragique accident qui a causé la mort de ses parents, la jeune Catherine est accueillie par son oncle. Mais quelque chose de terrible réside dans cette sombre maison, un secret inconfessable qui génère chez Catherine dâ
Une jeune femme se rend en vacance chez son oncle avec ses deux parents. À l’approche du manoir, la voiture fait une embardée, percute un arbre. Allant chercher du secours, Catherine évite de peu l’explosion de la voiture tuant sur le coup son père et sa mère. Recueillie par son oncle et son cousin elle tente de surmonter l’épreuve…
Abonné aux films érotiques non revendiqués, Norman J. Warren se lance dans le film d’horreur en 1976 avec ce Satan’s Slave sorte de mix de genres entre la Erotic Touch italienne des années 70’ et la sobriété victorienne so british. Un curieux mélange donc qui a le mérite de susciter un intérêt très mesuré auprès des amateurs du genre mais qui très vite se noie dans un ridicule involontaire.
Entre la jeune fille qui semble s’en contrefoutre du décès de ses vieux, le cousin pervers tantôt le poing facile et tantôt fleur bleue ou encore la secrétaire nymphomane qui fout le boxon dans la famille on est un peu perdu dans cette série invraisemblable d’incohérences qui vous fait perdre le fil de l’histoire et surtout son intérêt.
Alternant scènes érotiques surannées (aah ces blondes plantureuses
fouettées et enchaînées) et scènes gore (normalement très giallo) le tout d’un soft agaçant, L’esclave de Satan s’avère très vite d’un ennui insondable du en grande partie à des interprétations médiocres (Candace Glendenning en tête et malgré le grand Michael Gough) et une mise en scène rigide, glaciale et d’un classicisme naïf aussi long et éprouvant qu’un Rhomer. Mention spéciale involontaire à Martin Potter qui se paie une tête de sadique incomparable et pourtant peu usitée dans le cinéma de genre.
Il y a bien quelques scènes choc comme celle où le réalisateur s’attarde sur le résultat de la chute d’un suicidé d’un immeuble londonien ou encore la mise à mort de la secrétaire le bec cloué sur la porte. Mais très franchement tout cela ne sauvera pas le film des probables bâillements d’un public dérouté qui restera sur sa faim car manque de sexe affirmé et de gore bien crade.
Satan’s Slave est donc une œuvre trop statique à la mise en scène laborieuse qui ne s’assume ni dans l’érotisme émoustillant, ni dans le slasher affirmé. Dommage…
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