Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Après une soirée arrosée, une jeune femme se reveille dans un monde post-apocalyptique ravagé par les zombies.
Helen se réveille au lendemain d’un réveillon de nouvelle année avec une énorme gueule de bois. Apparemment encore bourrée de la veille, la belle décide de déposer une jolie quiche pour exorciser ses démons bacchiens. En déambulant dans son appartement et dans les couloirs de son building, la jeune femme se rend compte que les gens se sont métamorphosés en zombies a priori infectés à la suite de l’incendie d’une usine chimique. Au fil de ses pérégrinations pour rejoindre James dont elle est amoureuse, Helen va peu à peu recouvrer la mémoire…
Les promesses de Darren Lynn Bousman résonnent encore aux oreilles de tout le monde : Fear itself était l’occasion rêvée de créer des segments horrifiques sur une grande chaîne sans pour autant que ceux-ci soient édulcorés par un quelconque pouvoir de bienséance. Pourtant, le médiocre réalisateur de trois séquelles indigestes de la franchise Saw s’est bel et bien leurré et a, de surcroît, trompé des spectateurs désireux de revivre l’expérience des Masters of horror. Depuis l’entame de la série, les épisodes se suivent et… se ressemblent. Narration fragmentée ou doublée, faux-fuyants insipides, twists vomitifs, tout est réuni pour ressembler au plus près à ce qui se fait de pire en matière de cinéma et coller ainsi au renouveau horrifique hollywoodien.
A l’instar de ses précédents collègues, Bousman ne parvient pas à se décrocher de cette propension ridicule à bâcler la narration au profit d’un effet de surprise final censée provoquer un vrai retournement des sens du spectateur. Sauf que, pour atteindre l’effet Shyamalan (pas toujours très réussi lui non plus), il ne suffit pas de faire table rase de ce qui a été montré jusque-là en haranguant le sempiternel slogan nauséabond de la
manipulation des sens. Les effets finaux fournis par le segment bousmanien sont une gageure eu égard à la narration volontairement alambiquée et au montage foutoir du segment. La mise en scène clippesque, propre au style que Bouse-man nous ressert depuis des lustres, et le traitement bourrin du scénar’ transforment cet épisode en un foutage de gueule prémédité destiné à convaincre les heureux spectateurs qui, à l’instar de la formule consacrée, « auront raté le début ».
A défaut d’être cohérent, New Year’s day peut au moins se targuer d’être sanglant (une fois n’est pas coutume) même si les effets grand-guignolesques sont calfeutrés par le truchement d’une suggestion souvent ennuyeuse. Sa narration absconse et son dénouement contradictoire élèvent ce segment au rang de plaisanterie infantile même pas drôle.
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