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Lorsqu'une armée impériale menace la survie d'une civilisation extraterrestre pacifique, un groupe d'explorateur se rend sur Terre pour recruter les héros de 'Galaxy Quest', sans réaliser que ceux-ci ne sont... que des acteurs ! Une satire délirante de l'univers de 'Star Trek' et de ses fans, à découvrir d'urgence.
Quelques personnages sont aux commandes d’un vaisseau spatial et forment apparemment une équipe soudée vivant des aventures palpitantes. Générique de fin : apparaît en grand le nom de Galaxy quest. L’épisode est retransmis lors d’une convention pour fanas de science-fiction (et plus spécialement de ladite série). En coulisses, les acteurs incarnant les personnages s’apprêtent difficilement à faire leur entrée en fanfare devant les brassées d’admirateurs.
Ainsi commence Galaxy quest, parodie totalement déjantée des films et séries de science-fiction qui ont bercé notre enfance. Contrairement aux parodies auxquelles Hollywood nous a depuis peu habituées, Galaxy quest ne fait pas dans la raillerie empotée de bas étage qui se moque des œuvres phares avant de se contempler le nombril. Le film de Dean Parisot, qui connaît bien l’univers des séries pour en avoir réalisé quelques-unes, se révèle être d’abord un hommage sympathique avant d’être une parodie exagérée. Cette hybridation constitue le fer de lance de l’œuvre entière et apporte un équilibre entre ironie et drame adroitement effectué.
Avant de se lancer dans la pleine comédie, Parisot prend le temps de place ses personnages, les dépeignant de la plus habile des manières qui soient. A des années-lumière des rôles plus alimentaires que bandants qu’ils ont tenu, les acteurs se retrouvent confinés de conventions en conventions, obligés de se trémousser dans des costumes qu’ils détestent désormais, de ressasser les répliques qui les ont rendus célèbres et de jouer encore et encore le rôle dont ils ne veulent plus. Empreinte d’une véritable nostalgie mêlée d’humour, cette première partie du métrage nous plonge dans le quotidien blasant de ces héros en perdition qui cohabitent malgré les inimitiés et les jalousies qui les rongent.
Les conventions se trouvent être le cadre privilégie pour constater ce manque d’entrain de la part de nos acteurs. De la manière la plus juste qui soit, Parisot les fait évoluer dans ces réunions où des amoureux du
petit écran acclament la moindre phrase, se bousculent pour un autographe et harcèlent de questions sur des détails techniques de tel ou tel épisode qu’ils ont vu un nombre incalculable de fois. Ne s’arrêtant pas à ces seules descriptions comiques, le film démarre sur le terrain de l’humour dès l’arrivée des Thermians, population extraterrestre qui a conservé la série télévisuelle comme un document historique et qui a construit l’ensemble de ses infrastructures galactiques en rapport avec les données techniques de la série.
Dès lors commence un interminable quiproquo entre acteurs et extraterrestres qui donnera lieu à des situations qui, si elles ne sont pas toutes hilarantes, provoquent au moins des sourires sincères. Pour ce faire, le réalisateur s’est complu à introniser dans son film des acteurs représentatifs du monde science-fictionnel comme Tim Allen (la voix de Buzz l’éclair dans Toy story), Sigourney Weaver (détournée des comédies à la SOS Fantômes par la quadrilogie des Alien), Alan Rickman (ancien combattant de Robin des bois) et Tony Shalhoub qu’on associe volontiers à l’inspecteur Monk. Un beau monde qui prend un pied d’enfer sur ce tournage foldingue et qui livre une prestation parfaite de bout en bout.
L’interprétation des comédiens est, avec la qualité de son scénar basique mais jouissif, incontestablement la grande force du métrage de Parisot. On pourra reprocher à Galaxy Quest de ne pas aller au bout de ses idées et de créer parfois certains flops, nous faisant attendre un
gag qui ne viendra que bien plus tard. Il faut dire que le métrage démarre sur les chapeaux de roues dès la dixième minute et que le rythme retombera peu à peu vers la moitié du film. La fin sombre d’ailleurs trop dans le convenu en introduisant ces fanas de séries du début mais le réalisateur rattrape intelligemment son final en proposant un choix intéressant.
Galaxy quest fait partie de ces rares parodies réussies qui rendent autant hommage qu’elles ne prêtent à la moquerie. Et n’oubliez surtout pas : Ne jamais renoncer, ne jamais se rendre…
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