Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Alors que l'abominable Tante Marge flotte dans le ciel étoilé, Harry met le cap sur sa troisième année à Poudlard. Après un trajet chaotique à bord du Magicobus, il se retrouve sur Le Chemin de Traverse, où il apprend que Sirius Black, le prisonnier évadé, est à sa recherche. Et c'est ainsi que commence le nouveau trimestre. A Poudlard, Harry et ses amis apprennent l'art délicat du dressage d'un Hippogriffe, comment transformer les Epouvantards à l'aspect changeant en créatures ridicules, et même comment retourner le temps. Les Détraqueurs aux effroyables baisers, planent au-dessus de l'école et menacent Harry, pendant que le serviteur de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom se cache dans les murs du château. Harry va devoir les affronter tous...
Par Carrie
La déception de certains fans à la sortie de ce troisième opus des aventures du petit sorcier fut énorme ! Et pour cause, le talentueux Chris Columbus fut remplacé par Alfonso Cuaron, obscur réalisateur ibère qui s’était signalé jusque là par un certain nombre d’épisodes dans des séries télés et un film de Fantasy : A little princess. C’est sans doute ce dernier métrage qui convainquit les producteurs de l’engager, mais quand on pense que le grand Guillermo Del Toro fut un temps dans le (long) rang des candidats, on a de quoi se sentir frustrés !
En effet, dès le début du film, nous sentons que nous avons à faire à un artiste déluré qui préfère couper et bâcler l’essentiel du livre.
Certes, il ne s’agit pas du meilleur ouvrage traitant des aventures d’Harry mais le livre aurait sans doute mérité plus d’attention de la part du réalisateur hispanique. Comment J.K. Rowling a-t-elle pu accepter une telle adaptation de son œuvre ? C’est à se demander si l’écrivaine anglaise n’a pas perdu, l’espace d’un épisode, la raison ! Elle dit même adorer Cuaron et son travail et avoir participé elle-même au choix du réalisateur !
Malgré les louanges de J.K., force est de constater que le film est totalement incomplet et que les spectateurs neutres qui n’ont pas lu le livre observeront très clairement de grandes zones d’ombres qui resteront inexpliquées : par exemple, l’origine de la carte des maraudeurs, qui occupe une place centrale dans l’histoire du père d’Harry, reste mystérieuse.
Les plans de caméras ne sont pas toujours très brillants non plus et l’on se surprend à trouver l’intrigue à la fois ennuyeuse et, surtout, indigeste ! La forêt interdite, lieu obscur par excellence, est ainsi éclairée comme un sapin de noël un soir de fête ! Comment est-il possible d’avoir fait une telle erreur et, surtout, en regardant l’ensemble, de ne pas y avoir remédié ! Ce simple détail démontre à lui seul le manque de sérieux d’un œuvre qui laissera froid les non-initiés et qui décevra totalement les fans !
Tous ces problèmes nuisent gravement à une ambiance d’ensemble qui s’en ressent fortement…
Les jeunes acteurs, eux aussi, ont changé ! Ils ont grandi et mûri, mais pas toujours dans le bon sens du terme ! Ainsi, Emma Watson ne joue plus Hermione mais son propre rôle, celui d’une jeune femme qui est devenue sexy et people. Elle essaye tout bonnement de faire parler d’elle par le biais du métrage et de se faire mousser devant la caméra, sans doute pour devenir l’égérie de tout un pays... Rupert Grint (Ron) est quant à lui complètement transparent : son jeu est mou et son regard à la limite du vitreux… Qu’est-il donc arrivé au jeune homme qui était si énergique par le passé ?
En ce qui concerne Gary Oldman, on le sent un peu hésitant mais il interprète son rôle avec tout le dynamisme nécessaire. David Thewlis, nouveau venu dans la série, est la grande satisfaction de l’opus ! Il joue à merveille ce rôle de Lupin et nous espérons le revoir très vite ! Daniel Radcliffe, quant à lui, se contente de jouer son rôle avec une certaine suffisance qui en rebutera plus d’un. Il reste néanmoins le héros
d’une série à succès et s’y épanouit tout doucement, laissant entrevoir de vraies qualités scéniques.
La seule vraie réussite de ce métrage réside dans les effets spéciaux. Certes, il est très difficile de se planter avec une équipe d’une centaine de personnes travaillant sans relâche pour la bonne forme de ceux-ci ! Néanmoins, ces effets sont exceptionnels : le magicobus, l’hippogriffe ou encore le loup-garou. Toutes ces choses sont réussies à merveille par une équipe à qui l’on peut tirer le chapeau bas pour le travail réalisé ! Peter Norcliffe, responsable de la réalisation des créatures s’en sort avec une note d’excellence dans son domaine ! Ces « monstres » sont d’une authenticité et d’une efficacité incroyable et rendent un superbe hommage aux monstres créés sur papier par J.K. Rowling.
Ceci ne sauve hélas pas un ensemble bien pâle en comparaison des deux premiers opus et, surtout, par rapport à l’œuvre dont il est tiré ! Un très petit épisode d’Harry Potter qui ne mérite pas plus qu’une note médiocre !
Oeuvres liées :
Je suis désolé,ce film est très bon et il ne mérite pas une note très médiocre.
Ce troisième volet des aventures de Harry Potter sur grand écran est l’épisode charnière. Celui qui fait basculer la saga dans le monde adulte. Responsabilités, amours, haine, mort .... Rien n’est épargné à Harry. Et ça ne fera qu’empirer !
Visuellement, le film se démarque des deux premiers films beaucoup plus enfantins, dans le fond comme dans la forme. Alfonso Cuaron n’est pas Chris Columbus. Lui signe "les fils de l’homme" là où le second réalise "Madame Doubtfire". Alors si le second collait à l’esprit Harry Potter pour les deux premiers films, il n’en est rien pour ce troisième opus. "Le prisonnier d’Azkaban" est une sorte de rupture avec ce qui a été fait précédemment, et annonce les évènements sombres à venir. N’en déplaise aux nostalgiques de "l’école des sorciers" et de "la chambre des secrets".
Alfon