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L'achéologue aventurier Indiana Jones est de retour. Il poursuit une terrible secte qui a dérobé un joyau sacré dôté de pouvoirs fabuleux. Une chanteuse de cabaret et un époustouflant gamin l'aideront a affronter les dangers les plus insensés.
Indiana Jones et le temple maudit - Bande annonce vo par CineMovies.fr
Continuons la saga Indiana Jones avec ce second opus sorti en 1984 qui s’est révélé être tout aussi excellent que le premier épisode, allant même jusqu’à le surpasser. Contrairement aux deux autres épisodes de la "trilogie", Le Temple Maudit est le seul opus où l’on ne voit ni Indiana en classe, ni de vilains Nazis. Ici, juste Indiana Jones, son audace et son second degré encore plus présent dans cette aventure assez noire (Spielberg n’est pas vraiment fan de son propre film, il a du mal avec la mysoginie du film et le traitement réservé aux enfants).
Tout commence au Japon (quelques années avant Les Aventuriers de l’Arche Perdue), avec l’une des meilleures introductions jamais vues au cinéma, dans laquelle Indiana Jones se fait berner lors d’un échange de trésors et cherche tant bien que mal dans une course poursuite décapante l’antidote qui pourrait lui assurer sa survie.
Suivront une chute d’avion et la découverte d’un village indien où Indy est reçu comme le messie. Il reçoit comme missions de sauver les enfants perdus de son village et de ramener une pierre sacrée dérobée par l’Empire voisin.
Commencent alors à apparaitre les premiers signes de la noirceur de cet épisode, tout en baignant dans un humour assez féroce qui se poursuivra jusqu’à l’incroyable fin du film (les mémorables séquences du train et du pont).
Non, Le Temple Maudit n’est pas un opus comme les autres, il possède un petit quelque chose, une certaine "violence" qui le différencie des autres, et qui fait qu’il est souvent soit plus adoré, soit plus détesté par le public. Quoiqu’il en soit, l’action ne laisse aucun véritable temps mort, nous permettant d’admirer une mise en scène passionnante, aidée encore une fois par une superbe photographie, des décors somptueux et une bande son envoûtante (la meilleure de la saga, tout simplement).
Si Indy est toujours aussi génialement sympathique et surprenant (l’excellent doublage de Francis Lax y est pour beaucoup), c’est avec joie que l’on découvre de nouveaux personnages tout aussi passionnants, comme Willie, la chanteuse naïve et trouillarde de prime abord qui devient par la suite courageuse (s’adaptant parfaitement au tempérament de son nouvel amour) et enfin le personnage génial de Demi-Lune, très jeune acolyte d’Indiana Jones dont on savoure chaque réplique. Le couple Harrison Ford/Kate Capshaw n’éclipse pas celui formé 3 ans plus tôt avec Karen Allen, mais marche avec efficacité, assurant également la réussite de cet épisode, avec les époustouflantes et mystérieuses scènes de magie noire.
Un opus qui diffère des autres volets, mais qui parvient pourtant à s’imposer comme le meilleur d’entre eux, grâce à un Indiana Jones plus cool que jamais, et à des ingrédients qui en font une référence immanquable dans le genre. Remarquable.
Trois ans après le succès phénoménal du premier opus, on retrouve donc notre héros légendaire, pimpant comme un sou neuf au début du film, dans un music hall chinois où preste la belle Wilhelmina Scott (Kate Capshaw). Une scène qui rend hommage à la féerie des spectacles des années 30 et nous présente par la même occasion celle qui sera la nouvelle compagne d’Indiana et antithèse même de la Marion Ravenwood du premier épisode. Superficielle à l’extrême, starlette locale, Willie possède néanmoins un caractère bien trempé à l’humour involontaire et qui nous offrira des dialogues très chien et chat avec l’aventurier au grand cœur.
Embarqués dès les premières minutes dans une course-poursuite vaudevillesque et pourchassés par des mafieux chinois en pétard, le couple réalise des cascades vertigineuses, sautant d’un avion sans pilote, plongeant dans une rivière sauvage et se retrouvant au final dans un village ou tout n’est que désolation. En cinq petites minutes le ton est donné et nous réconforte déjà , de l’aventure nous en aurons plein les mirettes…
Et une nouvelle fois, Spielberg nous offre des paysages exotiques et des décors somptueux accompagnés de la musique toujours aussi cuivrée du fidèle John Williams. Pour agrandir toujours plus leur public cible, Spielberg et les producteurs décident d’ajouter un mouflet impertinent et sympa dans l’histoire même si cela n’était pas foncièrement nécessaire. La parenthèse au Palais de Pankot offre l’occasion d’exploiter des scènes humoristiques (Willie confrontée aux bêtes de la jungle, c’est tout le bestiaire exotique qui y passe) qui succèdent à des scènes plus rebutantes (le repas aux couleuvres, scarabées, cerveaux de singes et autres yeux de bœuf en soupe).
Un interlude qui précède une seconde partie plus noire, celle du temple
de Doom où se pratiquent des rites sanguinaires et des tortures en hommage à Kali. Des scènes choc, limite sujettes à la censure et peu habituelles dans la saga Jones, comme ces cœurs arrachés à la main ou cet homme passé au concasseur et autres scènes croustillantes du même acabit.
Mais Indiana Jones ne serait pas le grand aventurier s’il n’y avait pas LA course poursuite. Bénéficiant d’effets spéciaux saisissants pour l’époque, cette descente infernale dans les souterrains de la mine digne des meilleures Montagnes Russes est proprement époustouflante et fidèle à l’esprit de la série.
Suite réussie donc que cet Indiana Jones et le temple maudit qui perpétue la légende et impose l’aventurier comme une nouvelle icône du cinéma à l’instar d’un James Bond. Malgré quelques effets spéciaux quelque peu désuets et l’effet de surprise en moins, les ingrédients du cocktail « humour vache, décors BD et action tonitruante » suffisent une nouvelle fois à émerveiller le spectateur. La recette est connue, à nous l’ivresse…
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trop bien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! completement réussi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! mon préféré film !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!