Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Un sans-abri s’invite chez une famille pour le réveillon de Noël. La nuit prend un drôle de tournant lorsque l’homme, qui prétend être Dieu, explique à ses hôtes que la fin du monde est proche...
La Saint-Sylvestre constitue pour bien des gens l’apothéose d’une année morose. L’avènement de l’an neuf provoque une série d’espoirs et entraîne de facto un lot de résolutions qui mourront dans le courant du premier mois. Mais, surtout, c’est l’occasion de déboucher le champagne et de s’adonner à toutes les outrances. Enfin, pour certains olibrius, parce que certains agneaux de Dieu sont à ce point égarés en cette fête païenne qu’ils optent pour la formule "réunion familiale insipide" comme ces pauvres hères qui se retrouvent à quatre dans une bicoque louée pour l’occasion afin de déguster une tortilla spéciale Nouvel An. Leurs projets tombent à l’eau sitôt qu’apparaît Dieu, le vilain barbu qui leur impose de choisir les deux chanceux qui resteront seuls sur Terre après une Apocalypse imminente...
Lauréat du prix du public du défunt festival de Sitgès, Killing God (Matar a Dios en version originale) est l’archétype même de tout ce que le cinéma ibérique a Ã
offrir depuis quelques années en matière de cinéma fantastique. Héritiers d’Alex de la Iglesia et consorts, Caye Casas et Albert Pintó pour leur premier long-métrage utilisent les mêmes rouages que leurs illustres compatriotes, à savoir une intrigue filiforme et une équipée de personnages absolument truculents s’écharpant à coups de répliques finement ciselées oscillant de l’humour le plus noir au non-sens le plus total. Le récit famélique ne s’encombre d’aucun rebondissement, les réalisateurs-scénaristes sont bien trop occupés à mettre en lumière leurs acteurs et à cultiver l’effet comique à tout prix, quitte à emprunter au registre du burlesque.
En résulte une pièce de théâtre filmée excessivement bavarde à l’image de Mi Gran Noche et El Bar qui capitalise sur ses trognes (Eduardo Antuna vu dans Mes chers voisins, Itziar Castro vu dans Rec 3 ou encore Boris Ruiz (Les Yeux de Julia, La Secte sans nom) mais néglige considérablement l’argument de départ de son intrigue.
Précédé par « RIP », un divin court-métrage issu du même réalisateur espagnol - dans un thème tout aussi anticlérical - , Killing God est un pur bijou irrévérencieux doté d’une touche d’humour absurde qui apporte à ce huis-clos superbement interprété une fraîcheur digne des meilleurs sketchs des Monty Python. Un must du genre qui figurera plus que probablement dans mon top 5 de cette édition 2018.
"Une bonne idée ne fait pas forcément un bon film". La formule est connue, mais elle s’applique à merveille à ce Killing God qui, passé une première demi-heure prometteuse, ne parvient jamais à exploiter tout le potentiel de son pitch alléchant. Si certaines vannes font mouche, la majorité des scènes souffre de longueurs exaspérantes couplées à des ruptures de ton très mal gérées. Du gâchis, tout simplement.
Grande comédie noire !
Humour noir de qualité, grandes performances, fun et profond ... du meilleur de 2018. Super !
Une idée de base originale et merveilleusement développée dans sa première partie, notamment grâce à un cadrage serré de protagonistes truculents, avant une chute à tous les niveaux. Problèmes de mise en scène, redondance du propos et effets comiques foireux viennent saper ce qui aurait pu constituer une petite pépite, dommage...