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Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. A cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ? Nul ne le sait, et aucun homme n'est encore parvenu à en percer les defenses. Mais Morpheus est persuadé que Neo est l'Elu, le libérateur mythique de l'humanité annoncé selon la prophétie. Ensemble, ils se lancent dans une lutte sans retour contre la Matrice et ses terribles agents...
Par Frank Black
Une chose était sûre pour moi : étant donné la bande-annonce dont se dotait le film, il m’était inconcevable de passer l’année 1999 sans avoir vu Matrix. Oscillant constamment entre virtuel et réalité, le film retrace le parcours d’un hacker, incarné par le revenant Keanu Reeves, contacté par
un groupe de résistants afin de déjouer un complot cybernétique.
Evidemment, ça sonne réchauffé et simplet, mais le concept de la matrice, donne toute son ampleur à ce qui allait devenir une des plus grandes sagas de Science-fiction au cinéma.. On ne peut s’empêcher de penser à Dark City de Alex Proyas, Terminator et certaines nouvelles de William Gibson, mais le film développe sa propre version d’un monde cybernisé, qui est réellement captivante. Le monde n’est qu’une grande illusion. Vous avez l’impression de vivre en 1999, mais il s’agit d’une réalité informatique appelé la Matrice, générée pour vous exploiter à votre insu. Quelques "libérés", des humains déconnectés de la matrice, errent dans les égouts de la réalité future, s’insérant à l’aide de programmes pirates pour retrouver "l’élu", l’être humain qui aura le pouvoir de reprogrammer la matrice et de rendre le libre arbitre à l’humanité...
Dans les rôles principaux, Keanu Reeves, Lawrence Fishburne, et Carrie-Anne Moss. Niveau acteurs, on s’en sort bien, mais il convient d’adresser une mention spéciale pour Hugo Weaving (l’agent Smith) qui est parfait dans son rôle de bad guy traqueur.
Le scénario propose une réflexion intéressante et inédite sur la vie et le futur, et ce par l’entremise de la création de ce mythe instantané qu’est la matrice.. Mais la grande force du film, c’est d’une part les effets spéciaux, et d’autre part la réalisation. Matrix est le point de départ d’un nouveau genre de films d’actions. Il a été amené spécialement pour l’occasion de nouvelles méthodes de travail (comme le fameux "bullet time"), et beaucoup de scènes s’en retrouvent vraiment étonnantes. Les scènes d’actions sont volontairement exagérées et très impressionnantes (ils marchent sur les murs, peuvent esquiver les balles...), notamment celle
du hall du commissariat qui vaut la peine d’être vue et revue. On voit bien que les acteurs se sont vraiment donnés à fond, ils ont effectué la majorité des cascades et le résultat se voit à l’écran. Et tout cela sur fond de musique techno et rock, très "tendance". Cette exagération de l’action est en partie inspirée du manga, et confirme la volonté des réalisateurs de livrer une oeuvre populaire rendant hommage à tout un pan de la culture underground.
Matrix est un précurseur, un nouveau genre du cinéma d’action et une réelle réussite sur beaucoup de plans. Imité jusqu’à plus soif par de nombreux films dans son style d’action (Romeo must die, Charlie et ses drôles de dames,...), Il reste un monument du genre, tout en se révélant être instantanément une des pierres angulaires du cinéma de S.F.
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Quel changement pour le cinéma. Voici une vision des choses que je trouve très intéressante. J’aime l’idée que nous ne contrôlions rien. L’explication du "déjà vu", enfreindre les lois de la physique...
En voilà un de film qui m’a fait bouillir le cerveau ! J’ai adoré tout simplement, mais à choisir le deuxième opus déchire encore plus.
Malgré une super production et des effets visuels innovants et extrêmement bien faits, Matrix est au fond, une histoire manquant de clarté et est, dans l’ensemble, assez plat.