Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
A la mort de leur père, Elias et Gabriel découvrent qu’ils ont été adoptés et que leur père biologique, Evelio Thanatos, est un généticien qui travaille dans le plus grand secret sur une île mystérieuse. Malgré leur relation houleuse, ils décident de partir ensemble à sa rencontre. Arrivés sur cette île éloignée de la civilisation, ils vont découvrir une fratrie étrange et des origines inquiétantes. Il devient évident que, décidément, on ne choisit pas sa famille.
Après nous avoir régalé avec ses Bouchers verts et Adam’s Apples, le danois Anders Thomas Jensen nous cuisine « des hommes et des poulets » dans cette nouvelle perle noire de comédie déglinguée.
Elias et Gabriel découvrent à la mort de leur père qu’ils ont été adoptés et que leur géniteur est une sorte de docteur Moreau travaillant dans le plus grand secret sur une île mystérieuse. Partis à la recherche de leur véritable origine, ils tombent sur une étrange fratrie où leurs pairs semblent très proches de la ménagerie au milieu de laquelle ils vivent.
Toujours entouré de la même troupe de comédiens depuis ses débuts (dont le formidable Mads Mikkelsen, désormais mondialement connu), Anders Thomas Jensen œuvre pour un cinéma de l’absurde où le drame intimiste est titillé par une bonne dose d’humour noir. Corrosifs et drôles, ses films le sont toujours. Dérangeants, ils le sont aussi volontiers. Men & Chicken ne déroge pas à la règle avec ses personnages dégoûtants et dégénérés que le réalisateur prend le pari de rendre touchants. Et ça marche ! Interprété avec force et fracas (leur principal moyen de communication est la violence, ce qui nous vaut de belles séquences dignes des meilleurs slapsticks), ces freaks ne possédant aucune éducation et agissant tels des animaux parviennent à attirer l’empathie lorsqu’ils tentent de s’éduquer et partent à la recherche de leurs
origines. Car, après tout, Men & Chicken reste le portrait d’une famille qui tente de se rapprocher.
Etonnant mélange de tragique et de comique que ces « hommes et ces poulets » (mais aussi bien d’autres bestiaux) qui font franchement rire tout en ébranlant les consciences.
Jensen revient avec une production à résonance purement danoise (famille décomposée, zoophilie). Drôle, surréaliste, cette photographie d’une bande de dégénérés se déguste sans le moindre déplaisir.
Le grand retour d’Anders Thomas Jensen se passe sans encombres et offre même une première partie de film à la hauteur des Bouchers Verts et d’Adam’s Apple. La joyeuse bande du cinéaste se permet donc quelques moments d’anthologie, des gags à mourir de rire, des situations rocambolesques, de la zoophilie,... Bref tout un panel dans lequel le spectateur ne veut que se retrouver...