Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
2080. Deux espèces se partagent désormais le monde : l'homme et des créatures artificielles à son image, les cyborgs. Commando d'une unité d'élite chargée de retirer de la circulation les cyborgs défectueux ou rebelles, R tombe pourtant amoureux de celle qu'il aurait dû éliminer, la belle Ria. Si, sous trois jours, R ne peut greffer la puce mémoire de Ria dans un nouveau corps, celle-ci mourra. Une seule solution pour éviter l'inéluctable : faire appel à Croy, un inquiétant scientifique qui prétend connaître le moyen de prolonger la vie au-delà de ses limites. Mais, dans son ombre, se profile la silhouette de Cyper, un cyborg de combat en quête d'immortalité...
Se situant au croisement de Blade Runner et de Ghost in the Shell, Natural City pouvait, sur le papier, laisser espérer assister au développement d’une relation romantique entre un humain et un cyborg humanoïde, sur fond de course contre la montre. Il y avait là , en tout cas, quelque chose d’aventureux à creuser. La psychologie des caractères est hélas aussi nulle, que le traitement de leurs relations superficiel. Et il faut se contenter, en guise de course contre la montre, d’une histoire dénuée de tension, et qui ne trouvera jamais son rythme.
Ne comptez pas sur l’esthétique passable pour soulager votre endurance de spectateur mise à l’épreuve. Tout a un air de déjà -vu, et il faut
surtout se contenter d’un usage extensif de filtres froids, qui teintent l’ennui dans lequel plonge le métrage. Un ennui bleu-de-gris, si l’on veut. En clair, ça se veut mélancolique. Mais c’est chiant. Les scènes d’action, tournées de façon totalement incompréhensible, avec un cadrage trop serré, et restituées dans un montage improbable, finissent d’achever ce film.
Tombé du train du cinéma sud-coréen dont Old Boy nous avait annoncé la déferlante aléatoire, Natural City passe totalement à côté de son sujet, tant dans la forme que le contenu. Pour un projet qui aurait dû, sous le patronage de films de référence, aborder la courbe d’un Roméo et Juliette cyberpunk, la chute n’en est que plus navrante. Dommage.
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