Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
En 2029, l'astronaute Leo Davidson entraîne un chimpanzé à piloter un module pour remplacer les humains dans les voyages spatiaux. Lors d'une mission, la capsule du singe disparaît et Leo part à son secours. Il perd à son tour le contrôle de son vaisseau et arrive sur une planète contrôlée par des singes où les humains sont réduits à l'esclavage. Leo est capturé et comprend alors qu'il a été projeté dans le futur. Lorsque la capsule contenant le singe atterrit sur la planète, Leo en profite pour retourner chez lui.
Quand les employés de la Fox ont du temps libre, ils dépoussièrent leurs archives et remettent sur l’établi tous les projets potentiels qu’ils possèdent dans les fonds de leurs tiroirs.
" - Eh, les gars, on est toujours possesseurs des droits de La planète des singes. Mais oui, le truc avec plein de macaques et le gars de la NRA, et même qu’y a un plan final sur le World Trade enterré.
Non, Michel, c’était la Statue de la Liberté.
C’est chou vert et vert chou. Bref, on se fait un p’tit remake ?"
Le scénario de ce remake modernisé, confié à William Broyles Jr., auteur des scripts de Seul au monde et Apollo 13, lui permet de renouer avec l’espace où flotte une station spatiale dans laquelle quelques officiers de l’Aéronavale américaine convolent.
A bord, le capitaine Leo Davidson éduque des chimpanzés au pilotage de navettes spatiales afin de les parachuter en première ligne en cas d’énorme imprévu. En guise d’imprévu apparaît dans les voûtes stellaires un orage magnétique qui ne présage rien de bon. Occasion rêvée pour faire expérimenter aux singes sur le terrain les manÅ“uvres qu’ils répètent depuis des mois. Lorsque Davidson se rend compte que son singe a atteint le point de non-retour, il se précipite dans une capsule et se lance à sa recherche. Après un amerrissage peu contrôlé, le capitaine prend connaissance de la nouvelle planète sur laquelle il a débarqué, bastion où les singes traitent en esclaves les derniers représentants humains...
Destiné à s’émanciper de l’adaptation originelle orchestrée par Schaffner, La planète des singes, nouvelle mouture, conserve la substance du métrage de 1968. Une planète indéterminée, aux caractéristiques proches de celles de la Terre, est dominée par la race simiesque qui chasse, enferre et domestique une sous-race humaine prétendument peu évoluée. Progressivement, les écarts se creusent entre les deux Å“uvres : singes et humains partagent la langue de Shakespeare, la hiérarchie simiesque est complètement revisitée tandis que leurs us et coutumes subissent de considérables transformations (la loi interdisant aux singes de tuer un de leurs
comparses est infirmée par les agissements de Thade). En la matière, Burton opte pour un anthropomorphisme plus bestial, moins civilisé que celui mis en exergue par Schaffner. La gérance de la cité tombée aux mains de l’ordre militaire, les pratiques esclavagistes à l’encontre des humains, les métissages sexuels (un orang-outan et une guenon s’ébattent avant d’être surpris) attestent que les velus singent les comportements les plus sauvages du bipède de référence.
Frénétique et rempli de cascades, La planète des singes version Burton s’avère plus déchaînée que l’Å“uvre de référence de 1968. Les impératifs en matière de blockbuster ont changé depuis. Le casting se doit d’être monumental : aux côtés de Mark Wahlberg se retrouvent Michael Clarke Duncan, Tim Roth, Paul Giamatti, Helena Bonham-Carter et... Charlton Heston en vieux singe mourant qui démontre la méchanceté des hommes à l’aide d’une arme à feu. Les diatribes socio-politiques disparaissent derrière une pléiade d’effets pyrotechniques et de séquences de guerre préfigurant le Troie de Wolfgang Petersen. Les maquillages "rudimentaires" de John Chambers (couronné aux Oscars !) sont perfectionnés par Stan Winston puis Rick Baker afin d’attribuer aux singes plus de souplesse faciale. Comble du comble, le script joue la carte, à l’instar de l’original, du twist final d’autant moins percutant qu’il est incompréhensible.
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