Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Le mariage de Bella et Edward a enfin lieu, mais aura des conséquences dramatiques et changera à tout jamais les rapports de force entre les différents clans de famille.
La principale caractéristique de cet avant-dernier épisode est sa lenteur lénifiante, vu que scénariste et réalisateur tentent tant bien que mal de meubler en déroulant une histoire qui aurait très bien pu être présentée en une heure. On assiste donc à tous les préparatifs du mariage, puis à la très longue lune de miel des tourtereaux (avec la fameuse scène de sexe tant attendue, qui bien entendu se révèle prude au possible) avant qu’il commence à se passer quelque chose. A ce moment-là , déjà une heure de film s’est écoulée, et le spectateur normalement constitué a déjà lâché l’affaire. On espère alors que le rythme va s’emballer un peu, mais il n’en est rien, la seconde moitié du film étant tout autant mollassonne. Les personnages papotent tranquillement en marmonnant (une des marques de fabrique de la série, tous les personnages parlent dans leur barbe) alors que Bella dépérit à petit feu en refusant d’avorter (forcément, dans une histoire écrite par une mormone, ça ferait tache s’il y avait un message pro-IVG). Ah, si, on a droit à un court affrontement de deux minutes entre les loups numériques et les vampires qui grimpent aux arbres, un summum de ridicule (mais tout de même moins que la scène dans
laquelle les loups discutent avec des voix synthétiques, un monument de comique involontaire)…
Pattinson, toujours pas gâté par son maquillage ridicule, prend un air concerné, Taylor Lautnerfronce des sourcils pour montrer qu’il n’est pas content et Stewart fait ce qu’elle peut avec un rôle toujours aussi peu développé (réussissant tout de même à faire sourire dans les scènes de lune de miel, où la jeune femme tente de convaincre son mari de lui faire l’amour). Les personnages secondaires sont toujours aussi peu développés, notamment le père de Bella, rapidement évincé du récit, et les amis de lycée de celle-ci, totalement transparents. On retiendra tout de même une scène de cauchemar en début de film assez réussie, ainsi que la scène d’accouchement, dérangeante à souhait malgré son côté elliptique, qui rappelle parfois un certain type de cinéma déviant (Grace, Le Monstre est Vivant). Le maquillage de Bella à mesure que le bébé grossit et lui pompe son énergie est d’ailleurs lui aussi très réussi. C’est très peu, mais on ne peut pas franchement dire que ce soit une surprise, vu que c’est comme ça depuis le début de la série…
Encore plus que les précédents opus, ce quatrième épisode de Twilight peine à impliquer son audience dans une histoire toujours aussi lénifiante, ici diluée à outrance pour justifier la mise en chantier d’un cinquième film. Si vous n’êtes pas une ado de 13 ans, vous pouvez passer votre chemin…
Il est de notoriété historique que le Puritanisme et le Mercantilisme sont les deux axes majeurs des USA. Twilight les enveloppe de ce qu’il faut de sentimentalisme grégaire et atavique pour cartonner. Et peu importe donc si tout un genre, le fantastique, et même un art, le cinéma, sont pris en otages au passage.. une opération absolument cynique, finalement, qui sait se donner des allures de (pseudo)romantisme.