Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école.
Universal s’est engouffrée avec brio dans le secteur de l’animation, concurrençant quelque peu la maestria de Disney et Pixar par le truchement de sa filiale Illumination et leur création Moi, moche et méchant. Depuis, après un écart nettement moins abouti avec la fable écologique Le Lorax, l’Å“uvre originelle a été exploitée jusqu’à l’asphyxie : le long-métrage accordé aux attachants Minions attestait que les charmantes créatures s’avéraient plus amusantes sur un format court ou dans un rôle de second couteau. Pour preuve, les géniteurs de ces dragées jaunâtres à l’élocution approximative leur offrent pour l’heure une "première partie" en préambule de leur dernière création "originale" intitulée Comme des bêtes.
L’abondance de guillemets n’est pas fortuite : en prêtant la parole à des êtres qui en sont habituellement dénués sitôt que les humains disparaissent, en composant un duo de héros que tout oppose et en les poussant dans une aventure, le trio de scénaristes a appliqué une recette toute-faite illustrée du côté de chez Pixar dans la franchise Toy Story. Il faudra d’ailleurs abandonner le tandem central de ce buddy movie léger et s’attarder davantage sur leurs coreligionnaires pour trouver quelques idées truculentes, comme le lapin Pompon désireux de prendre le pouvoir et d’anéantir les humains ou encore les apparitions de ce caniche de luxe accro au métal. Mais d’ici à là , si Comme des bêtes se montre globalement bien ficelé, la parenté avec son cousin de chez Pixar est trop prégnante pour s’abîmer totalement en lui et l’on en vient à suspecter chacun de ses effets de manche qu’ils soient gagesques ou purement scénaristiques.
Pourtant, l’Å“uvre de Yarrow Cheney et Chris Renaud dépeint à merveille la "vraie" vie de nos compagnons domestiques, attribuant à chaque boule de poils des caractéristiques psychologiques directement identifiables (les chiens et leur fidélité légendaire, les chats et leur versatilité). Le défaut majeur de Comme des bêtes est qu’il point vingt ans trop tard et se borne souvent à ne reproduire qu’un schéma devenu classique. Néanmoins, les têtes blondes s’amuseront des excentricités de ces bêbêtes et se montreront émus lors du dernier acte. Bien (trop) rodée, cette comédie familiale offre au moins une alternative plus ancrée dans notre quotidien aux exotiques Zootopie et Madagascar.
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