Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Lena, 20 ans, est une marginale qui vit de larcins. Lors d'une de ses virées nocturnes, elle pénètre dans un club underground et rencontre Louise, la propriétaire. Cette femme aussi belle que mystérieuse est à la tête d'un trio de vampires composé de l'ombrageuse Nora et de l'élégante Charlotte. Louise tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mord lors de leur première nuit. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu'elle partage avec ses nouvelles amies à un prix...
Lena est du genre paumée. Ignorée par une mère aussi éveillée qu’une autiste dans une galerie du centre Pompidou, souvent à sec et un peu junkie sur les bords, elle survit grâce aux larcins qu’elle opère de-ci de-là . Une nuit, elle s’introduit dans une discothèque branchée et y fait la connaissance de la propriétaire, la sensuelle Louise. Pensant avoir trouvé dans la jeune femme une âme aussi pure que celle qui la transforma jadis en suceuse de sang, Louise pénètre
délicatement de ses canines la jugulaire de Lena, la transformant ainsi en créature de la nuit. Mais, si les avantages du statut vampirique lui sautent directement aux yeux (voitures rutilantes, hôtels à gogo, avalanche de fringues à la mode), Lena se doute déjà que sa nouvelle situation comporte son lot d’inconvénients. Ah ouais, fini les séances d’UV ?
Après le succès de La vague, le réalisateur allemand Dennis Gansel décide de farter sa planche et de surfer sur une autre, celle de l’exploitation vampirique relancée par les recettes mirobolantes de la franchise Twilight (romans et films confondus). Il dépoussière avec Nous sommes la nuit un script rédigé quinze ans auparavant alors qu’il squattait les bancs de la fac. Inspiré d’Å“uvres vampiriques adolescentes telles que Les prédateurs ou Aux frontières de l’aube, le film de Gansel émerge deux décennies trop tard et offre paradoxalement une bouffée d’air frais à un bestiaire devenu trop lisse (voire scintillant à l’excès) sous l’égide de Stephenie Meyer et de ses suiveurs. En lieu et place des vampires luminescents et aux lippes barbouillées,
Nous sommes la nuit aborde une tribu de lesbiennes fêtardes qui se saoulent aux sons rétros "house" et écument tous les lieux branchés et huppés de Berlin by night. Ces ersatz surdentées (et surendettées, leur situation sociale reposant sur de l’esbroufe) des paillettées en talons aiguilles de Sex and the city, vidées de toute psychologie, fanfaronnent à du 200 à l’heure sans que le début d’une semi-intrigue soit nourrie.
Nous sommes la nuit, actioner vampirique survitaminé, peine à procurer au spectateur sa dose d’érotisme, d’effets spéciaux et de séquences de terreur. Le film est conçu à l’image de ce qu’il tente d’exploiter, c’est à dire un simple phénomène de mode...