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Chaque année durant les grandes vacances, le jeune Watson se fait maltraiter par les voyous du coin. Mais cette fois, un étrange personnage dénommé Holmes va venir à la rescousse et donner une leçon aux brutes susnommées. Watson est encore loin de se douter que le jeune Holmes turbine aux mystères insolvables… Et, justement, des fugues répétées d'enfants semblent l'intriguer.
Procéder à une relecture enfantine des aventures de Sherlock Holmes n’a rien de nouveau et Le Secret de la Pyramide, sans doute la plus grosse réussite de Barry Levinson, fait office de véritable mètre-étalon dans le domaine. Cinéaste peu prolifique mais bien connu dans son pays, le hongrois Zsolt Bernáth avait donc fort à faire au moment d’aborder son In the Name of Sherlock Holmes, alternative contemporaine aux méga-productions orchestrées par Warner Bros. Pictures et Robert Downey Jr. Cette vision hongroise du personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle débute avec les mésaventures du pauvre Watson, un gamin maladroit qui est la tête de turc de toute la ville. Heureusement pour lui, un autre enfant va venir à la rescousse et donner une leçon aux brutes susnommées.
Watson est encore loin de se douter que le jeune Holmes turbine aux mystères insolvables… Et, justement, des fugues répétées d’enfants semblent l’intriguer.
Allier la culture hongroise contemporaine à une œuvre ancienne n’avait rien d’évident au demeurant mais, très vite, le film de Zsolt Bernáth parvient à trouver un équilibre, certes précaire, entre les répliques et vêtements d’un autre temps et la modernité inhérente à son époque. Si l’ensemble s’avère être kitschissime, l’empathie développée au sujet des personnages permet à In the Name of Sherlock Holmes d’exister réellement. L’œuvre, attachante au possible, ne tarde donc pas à dévoiler les quelques ingrédients de son intrigue et le début de l’enquête, menée de main de maître par un Holmes fort bien campé, suit donc son cours sans aucune perturbation.
Se permettant même l’entrée en scène d’un love interest et une étude plus poussée de ses personnages et de leurs relations, Zsolt Bernáth livre donc une première partie plutôt impressionnante malheureusement rapidement oubliée par la suite. Souffrant de quelques longueurs et de la présence de scènes totalement inutiles, le film ne brille plus que par les interventions maladroites de Watson, seul personnage à surnager dans le décevant marasme final.
Kitsch à souhait, In the name of Sherlock Holmes n’est pas un mauvais film à proprement parler mais son réalisateur aurait sans aucun doute gagné à condenser son intrigue et à livrer un ensemble plus rythmé. Au lieu de cela, le métrage souffre instantanément de la comparaison avec Le Secret de la Pyramide alors qu’il aurait pu constituer une alternative « exotique » au personnage créé par Conan Doyle.
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