Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Une jeune femme se rend au Texas avec ses amis pour toucher l'héritage de la famille Sawyer, une gigantesque et luxueuse bâtisse. Elle ne va pas tarder à découvrir que cette demeure familiale cache un locataire : Thomas Sawyer, dit Leatherface.
Décidément, la franchise initiée par Tobe Hooper dans les années 70 n’en finit plus de faire des petits. Après deux suites, une préquelle/remake, un remake officiel et sa préquelle, voilà que débarque un nouvel opus dont l’ambition affichée est ni plus ni moins que de reprendre la suite directe du film original en faisant table rase de tous les autres films (à l’image du Superman Returns de Bryan Singer). Après tout, pourquoi pas, c’est déjà une idée plus originale qu’un bête remake supplémentaire…
Massacre à la Tronçonneuse 3D débute donc par une succession d’images du classique de Hooper, détaillant les morts des divers protagonistes, jusqu’à l’évasion de Sally (Marilyn Burns). Le film enchaîne ensuite directement avec le sauvetage de la rescapée et l’arrivée d’un flic qui demande aux Sawyer de lui livrer Leatherface pour l’incarcérer. Malheureusement pour lui, les bouseux du coin ont une autre idée en tête et une petite armée rapplique, bien décidée à faire justice elle-mêmes. S’ensuit une fusillade dans laquelle toute la famille Sawyer périt, à l’exception d’un bébé, recueilli par un des couples de vigilante. Une vingtaine d’années plus tard, le bébé en question, prénommé Heather, a bien grandi, et découvre avec stupeur ses origines lorsque sa grand-mère décède et lui lègue sa propriété.
Ce qui frappe immédiatement au visionnage de ce nouveau film, c’est que le réalisateur John Luessenhop doit très certainement être un grand fan de Rob Zombie. L’intro du film est décalquée sur celle de The Devil’s Rejects, et l’intrigue générale suit largement celle d’Halloween 2, avec l’héroïne découvrant son lien de parenté avec Leatherface et perdant peu à peu la raison. Le réalisateur tente aussi de rendre son psychopathe attachant comparé aux méchants rednecks de la ville, à l’instar des Firefly dans la suite de La Maison aux 1000 Morts. Malheureusement, Luessenhop n’est pas Rob Zombie, et Massacre à la Tronçonneuse 3D se vautre dans les grandes largeurs dans à peu près tout ce qu’il entreprend. Au niveau du scénario tout d’abord, qui multiplie les incohérences, qu’elles soient temporelles (l’héroïne est censée avoir une vingtaine d’années, ce qui place le film dans les années 90, mais tous les personnages se promènent avec des smartphones ultra modernes…) ou psychologiques (les personnages sont cons comme leurs pieds). Le pire reste le revirement psychologique de l’héroïne qui passe en quelques heures de victime terrifiée parce que Leatherface a massacré ses potes à « grande sÅ“ur » psychopathe qui protège le grand dadais à la tronçonneuse.
Mais surtout, Luessenhop est absolument incapable d’instaurer une ambiance effrayante à son film. A vrai dire, c’est même tout le contraire, et une fois Leatherface libéré de la cave dans laquelle il était enfermé (certainement depuis plusieurs semaines, mais cela ne l’empêche pas d’être frais comme un gardon), le film tourne au nanar hilarant. Que l’héroïne, poursuivie par Leatherface, s’échappe en courant de la maison, et se vautre sur les escaliers, cela peut passer pour une tentative de faire monter le suspense. Mais que vingt secondes plus tard elle se mange en sautant
par-dessus une barrière de 30cm de haut, cela fait plutôt penser à du Scary Movie. Surtout quand cette cruche ne trouve rien de mieux que de s’enfermer dans le premier cercueil ouvert qu’elle croise pour échapper au tueur, alors qu’elle aurait pu se planquer dans la forêt toute proche ! Et Massacre à la Tronçonneuse 3D d’enchaîner les scènes similaires comme autant de perles, devant un public médusé et souvent hilare. Les héros foncent en van dans le portail de la propriété pour s’échapper et s’écrasent lamentablement (avant que ledit portail ne s’ouvre automatiquement). L’héroïne se retrouve poursuivie dans une fête foraine par Leatherface qui ne trouve rien de mieux que d’effrayer un type déguisé en Jigsaw (rire, auto-dérision de la part de Lionsgate) sans faire aucune victime. Un flic crétin seul sur le lieu du crime décide de suivre une trainée de sang dans la « cave-qui-fait-peur » malgré les imprécations du shérif, avant de se faire défoncer la gueule par Leatherface. L’héroïne, qui vient de découvrir ses liens de parenté avec Leatherface et a été enlevée par le fils du maire pourri de la ville qui veut la tuer parce qu’elle en sait trop (oui, faut suivre) roule des yeux et joue à la psychopathe en déclarant très fière « je suis une Sawyer ». Et enfin le gentil shérif laisse Leatherface et l’héroïne partir joyeusement main dans la main alors que le premier a massacré une dizaine de personnes, et que la seconde a viré psychopathe…
C’est ce qu’on appelle un film de merde, mais c’est aussi un des nanars les plus jouissifs à avoir gagné les écrans de ciné depuis longtemps. Et rien que pour la bonne tranche de rigolade, le prix du ticket vaut (presque) le coup.
Ce nouveau Texas Chainsaw (eh oui, on raccourci le titre car on n’a plus le temps de nos jours, ma p’tite dame !), forcément en 3D, se présente donc comme la suite directe du film réalisé par Tobe Hooper en 1974 en laissant quelque peu de côté les récents remakes et autres prequels. Au point où l’on en est, why not, mais si c’est pour foutre le bordel dans la franchise comme c’est le cas ici tout en piétinant allégrement le masque de Leatherface, alors là , pas d’accord !
Tout commence par le massacre de la famille Sawyer par les flics du coin, alors à la recherche de Leatherface. Le film fait ainsi directement suite au chef d’œuvre de Hooper, nous montrant des images tirées du film matriciel jusqu’à l’échappée de Sally. Jusque là , tout va bien. Le hic, c’est que cette intro grossièrement pompée sur celle de The Devil’s Rejects (Bill Moseley inside) comprend déjà son lot d’incohérences et autres invraisemblances (de nouveaux membres de « la famille tronçonneuse » y figurant comme si de rien n’était). Un bébé survit dans cette fusillade, poupon qui, 20 ans plus tard, est devenu une petite pépée bustée (c’est tout de même bien fait l’évolution !). Ignorant tout de son sanglant passé, la Heather en question reçoit une lettre l’invitant à venir récupérer son héritage : une grande demeure où est enfermé son cousin Leatherface. Elle y fonce tête baissée avec une bande d’amis (composée d’un mini-short et de quelques tablettes de chocolat) et le massacre peut (re)commencer.
Ne nous attardons pas sur le manque flagrant d’idée qui gangrène le genre depuis quelques années. Si l’on vous dit que ce Texas Chainsaw pourrait se titrer sans peine « Texas Chainsaw Halloween Massacre with Jigsaw », vous aurez vite compris l’originalité relative du produit. L’alibi familial qui rappelle grossièrement la relation entre Laurie Strode et Michael Myers sert ainsi de fil rouge, provoquant au passage quelques scènes risibles où Heather tente d’amadouer face de cuir. Bon an mal an, les massacres à la tronçonneuse remplissent le quota de démembrements gore, petit clin d’œil appuyé à Jigsaw en prime. Du coup, l’argument de la suite directe au film de Hooper fait bien de la peine, d’autant que le film déborde d’invraisemblances aussi bien temporelles (les smartphones apparaissant bien tôt) que filiales, les liens de parenté n’ayant plus grand-chose à voir avec l’œuvre originale. Pas loin de la trahison, on y tombe même carrément dedans lorsque ce bon vieux Leatherface surgit, laissant derrière lui toute ambiguïté sexuelle pour ne garder que la silhouette d’un mec balèze qui court et découpe tout ce qui dépasse. Jamais impressionnant, le célèbre tueur fait uniquement figure de détraqué débilos gigotant dans tous les sens, se ruant au milieu d’une fête foraine relativement crowdy (mais que fait la Police ? Ben elle n’est pas tout à fait innocente, forcément !) et s’avère plus d’une fois ridicule. Cela dit, si vous parvenez à oublier toute logique et son attachement au film de Hooper (un comble tout de même, puisqu’on nous le vend comme étant sa suite directe), cette bouse fournit son lot de plans serrés sur les miches et poitrines des deux principales donzelles (Alexandra « Percy Jackson » Daddario et Tania « Death Valley » Raymonde) ainsi qu’un gentil étalage de barbaques rivalisant sans peine avec l’abattoir du coin. Quant à la 3D, elle fait son office de divertissement forain avec ses quelques jaillissements de tronçonneuses à destination du public. De quoi passer le temps, mais certainement pas de quoi en faire un bon Massacre à la tronçonneuse.
Injure à ses origines, Texas Chainsaw 3D ne divertira que ceux et celles
biberonnés aux Saw et consorts, ignorant tout de la mythologie liée à la « famille tronçonneuse » et ne désirant voir qu’un spectacle sanguinolent aux effets stéréoscopiques. Un ride horrifique sans queue ni tête, sans profondeur et au final totalement irrespectueux, mais généreusement abrutissant. A visionner en connaissance de cause.
Le casting paraissait intéressant à la base mais au final on ne retiendra du film qu’un sentiment de gâchis. Des meurtres passablement mis en scène, une histoire multipliant les incohérences plus risibles les unes que les autres et des personnages pas vraiment charismatiques. Rien ne sauve le film, pas même une scène de fête foraine qui était censée relever le niveau. On saluera tout de même le seul élément "intéressant" apporté au film, le final qui laisse entrevoir qu’une nouvelle psychopathe est née.
Après un remake surprenant et très bien porté par Jessica Biel et un commencement qui limite les dégâts la saga Massacre A La Tronçonneuse touche vraiment le fond là où les producteurs auraient pu frapper fort avec cette suite directe.
une vrai merde.