Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Au royaume d’Asgard, Thor est un guerrier aussi puissant qu’arrogant dont les actes téméraires déclenchent une guerre ancestrale. Banni et envoyé sur Terre, par son père Odin, il est condamné à vivre parmi les humains. Mais lorsque les forces du mal de son royaume s’apprêtent à se déchaîner sur la Terre, Thor va apprendre à se comporter en véritable héros…
Et voilà qu’un troisième Vengeur d’importance (ou Avenger, si vous préférez) fait son apparition. Après Hulk et Iron Man (et avant Captain America), c’est donc au tour du dieu Thor de briller sur grand écran. Mythologie, comic book, guerre ancestrale, trahison, gros marteau, réalisateur shakespearien et actrice oscarisée au menu !
Sur le point d’être couronné roi, Thor, dans toute son arrogance, se rend à Jotunheim où il déclare la guerre aux géants des glaces, faisant ainsi renaître un conflit ancestral. Suite à cet acte inconscient, son père Odin décide de le bannir du Royaume d’Asgard, le condamnant à vivre Terre, dépourvu de ses pouvoirs. Recueilli par la scientifique Jane Foster et le Dr Erik Selvig, il devra dès lors protéger les humains d’une attaque menée par son frère ennemi Loki, qui le jalouse depuis toujours.
Si la présence derrière les caméras de Kenneth Branagh avait de quoi intriguer, elle s’avérait en réalité très excitante puisque le réalisateur du Frankenstein avec Robert De Niro (son seul véritable film fantastique jusqu’ici), de par ses adaptations réfléchies de Shakespeare, pouvait parfaitement être l’homme de la situation. Pouvait, car si l’homme emballe assez honorablement toutes les séquences se déroulant sur Asgard avec force gigantisme (les décors numériques sont très jolis) et un mélange aussi déroutant que réussi de modernité et d’ancienneté, il s’avère par contre beaucoup moins à l’aise dans toutes les scènes se déroulant sur notre bonne vieille planète Terre. Après une première demi-heure plutôt réussie, le film commence alors à s’enliser dans une platitude enivrante, transformant peu à peu Thor en un superhero movie des plus primaires. Sans surprise et sans éclat, les évènements s’enchaînent de façon très linéaire, le comic book d’origine étant ici condensé au maximum pour coller de près aux précédents films mettant en scène les autres Vengeurs. Pas très à l’aise non plus niveau action, le réalisateur manque aussi d’apporter le moindre crescendo à ses scènes d’action, envahies en outre d’effets numériques criards (deux grosses scènes en tout, la première restant la meilleure). Commençant à sentir l’ennui poindre, on se contente alors de l’interprétation plutôt correcte de Chris Hemsworth (le nouveau Kirk de Star Trek) dans le rôle-titre, on s’amuse de voir Anthony Hopkins faire son Anthony Hopkins et on admire Natalie Portman jouer la potiche de service. Les plus connaisseurs compteront quant à eux les évocations et diverses références aux autres vengeurs (on cite Tony Stark par-ci, on évoque les rayons gamma par là …) jusqu’à la séquence post-générique désormais de rigueur. « Thor will return in The Avengers ».
Bien que prenant de nombreuses libertés par rapport aux aventures papier de Thor, le film de Kenneth Branagh parvient à condenser des décennies de comics sans jamais tomber dans le ridicule. Le défi était plutôt ardu et force est de constater que le héros parvient à exister et à jouer du marteau sans avoir à envier quoique ce soit à ses complices Hulk et Iron Man...ni en les surpassant d’ailleurs ! Loin d’être déshonorant, cette adaptation sans éclat fait avant tout la part belle au projet des Vengeurs en collant de près aux films qui ont précédés. Thor : check. Next : Captain America.
En 1962, Stan Lee a déjà créé quelques-uns des super-héros les plus populaires de tous les temps : les Quatre Fantastiques, l’incroyable Hulk et Spider-Man. Mû par la volonté d’enrichir son écurie de justiciers surhumains et de varier les plaisirs, il se réapproprie alors le Thor de la mythologie nordique, un choix qui sied à merveille au style sublimement excessif du dessinateur Jack Kirby mais n’est pas sans écueils scénaristiques. Comment propulser un demi-dieu viking dans une cité du vingtième siècle sans sombrer dans
le ridicule ? Sur le papier, Lee et Kirby rivalisent d’inventivité pour que l’alchimie fonctionne. A l’écran, c’est une autre paire de manches, comme en témoigne l’apparition anecdotique – et plutôt ridicule – de Thor dans le téléfilm Le Retour de l’incroyable Hulk en 1989.
Mais depuis les succès d’Iron Man et de L’Incroyable Hulk, produits directement par le studio Marvel, une idée mégalomane s’est mise en place dans l’esprit des dirigeants de cette jeune major : consacrer au moins un long-métrage à chacun des membres fondateurs de l’équipe des Vengeurs (autrement dit Iron Man et Hulk mais aussi Captain America, Thor et Ant-Man) afin de les réunir ensuite dans un film choral. L’idée est séduisante, d’autant que les Vengeurs ont fait les belles heures du Marvel Comic Group. Revers de la médaille : les films en question risquent de s’apparenter d’avantage à des produits marketings qu’à de véritables projets cinématographiques. C’est en effet le problème majeur de Thor.
Le scénario, qui raconte le bannissement du héros sur Terre par son père Odin suite à son insubordination, l’amour qu’il voue à la mortelle Jane Foster, puis son affrontement avec le vil Loki, n’en finit plus de construire les prémisses d’une potentielle très grande aventure. Laquelle ne nous sera hélas jamais narrée. Car au moment où Thor devient enfin le super-héros que nous attendions, le film s’achève brutalement. Une frustration intense se dégage donc de ce demi-récit, conçu à la manière du pilote d’une série télévisée. Second problème du film : ses partis pris visuels. Certes, certains panoramas du royaume d’Asgard s’avèrent grandioses, fidèles en tout point aux dessins de Kirby. Mais la profusion de prises de vues acrobatiques slalomant au beau milieu de panoramas en images de synthèse criardes témoigne de fautes de goût assez flagrantes.
Tout le budget semble être passé dans cette indigestion d’effets visuels, car lorsqu’il s’agit de mettre en scène la population – qu’elle soit viking ou américaine – celle-ci se limite généralement à une demi-douzaine de figurants tassés dans un coin de décor. On le voit, Thor n’est pas exempt de défauts. Pourtant, il faut reconnaître que le film de Branagh demeure très divertissant, notamment grâce à son casting. Au-delà des présences toujours réjouissantes de Natalie Portman et Anthony Hopkins, on saluera surtout les performances de Chris Hemsworth et Tom Hiddleston, véritables révélations dans les rôles respectifs de Thor et de Loki. Quant aux amateurs de créatures fantastiques, ils s’extasieront face aux exactions courtes mais spectaculaires du Devastateur, une sorte de robot d’un autre âge détruisant tout sur son passage via un rayon annihilateur digne du Gort du Jour où la Terre s’arrêta.
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Le personnage de Thor est lisse. Le film n’est jamais traversé par un véritable souffle épique. La maison des Idées se fait son business.
Film "a grand spectacle", une imagerie fabuleuse et de l’action sérieusement fait. J’aime beaucoup le mythologie scandinave et ce que les auteurs de chez Marvel en on fait est pas mal imaginer. Un casting plutôt classe surtout avec Natalie Portman qui fait son numéro de charme à la caméra.