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Cory Sara et Liam se rendent dans leur chalet dans les montagnes pour passer Noël. A leur arrivée, ils découvrent que quelqu’un a vécu là en leur absence : les lits sont défaits et les poubelles pleines à craquer de bouteilles. Après avoir été rassurés par la police, ils décident de rester. Une nuit, ils sont réveillés par les cris de Liam. Un homme masqué et armé d’une hache les attend dehors...
Nom déjà apparu voici quelques années (en 2009) dans le catalogue du BIFFF à l’occasion de son troisième long métrage, 13 Duress, Jordan Barker était surtout synonyme d’ennui et de souffrance pour les spectateurs qui avaient dû se coltiner son film. La surprise était donc de taille de retrouver le monsieur dans la cuvée 2014 avec
Torment, son dernier-né. Mais quand on sait que le métrage s’était doté quelques mois plus tôt d’un trailer de choc et qu’il a même été l’un des coups de cœur de certains des organisateurs du festival bruxellois, il n’y a plus trop de soucis à se faire. Torment suit Cory, Sara et Liam qui se rendent dans leur chalet dans les montagnes pour passer Noël. A leur arrivée, ils découvrent que quelqu’un a vécu là en leur absence : les lits sont défaits et les poubelles pleines à craquer de bouteilles. Après avoir été rassurés par la police, ils décident de rester. Une nuit, ils sont réveillés par les cris de Liam. Un homme masqué et armé d’une hache les attend dehors...
Sorte de home invasion à la sauce slasher, Torment, qui bénéficie d’un format très court, ne tarde pas à distiller les premiers ingrédients de ce qui fera son succès : endroit reculé, maison à l’abandon depuis quelques années et, très vite, quelques éléments de tension qui viennent d’emblée enrichir le propos. Parti du thème de la famille recomposée, Jordan Barker en manie intelligemment les ficelles en dressant un portait amer des relations belle-mère-beau-fils, ce qui aura par la suite une importance capitale dans le récit.
Car, bien plus qu’un simple home invasion, Torment aurait pu être un mind invasion d’une qualité rarement vue jusqu’alors si Barker ne s’était pas borné à un classicisme décevant dans les dernières vingt minutes de
l’œuvre. Il n’en demeure pas moins que le design des agresseurs, affublés de masques animaliers étranges, leurs apparitions furtives, leur quasi-invincibilité et la nature de leur relation font de Torment un ensemble de grande qualité.
Loupant la montre en or de peu sans doute par peur de choquer le public (pourtant forcément averti), Jordan Barker livre avec Torment son plus bel effort, hélas inabouti. La mise en scène et l’ébauche scénaristique de ce qui aurait pu être un must suffisent cependant à rendre le tout très appréciable.
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