Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Dans une ambiance très Monthy-Python, la coexistence de nos jours entre les vivants et les zombies, via sketchs, animation, conseils vidéo et même séances de gym !
A l’Å“uvre depuis bientôt 20 ans dans le domaine du maquillage et des effets spéciaux, la compagnie de Yoshihiro Nishimura s’est érigée en boîte de production quand la filiale de la Nikkatsu, Sushi Typhoon, connaissait ses dernières heures. A la tête de cette entreprise, le spécialiste ès geysers d’hémoglobine et prothèses élastiques met sur les rails des films de monstres et d’horreur des poulains de l’ancien label (Dead Sushi et Bad Butt de Noboru Iguchi ou Meatball Machine : Reject of Death, castant entre autres Asami et Takashi Shimizu). Zombie TV, pour sa part, fait appel aux talents de metteur en scène de Naoya Tashiro (Hell of the College Girls) et de Nishimura (Tokyo Gore Police) et de graphiste de la mangaka Maelie Makuno pour une compilation de courts segments, semblables à ces mini-programmes diffusés de nuit sur les chaînes du câble, gravitant autour de la figure du mort-vivant. Les compères s’amusent avec ce format et composent avec le zombie, jeunot ou retraité, pourri ou frais, des spots publicitaires, des documentaires, des reportages, des séances de gymnastique rythmique et sportive ou des courtes séquences de fiction. Avec pour seul objectif de familiariser le spectateur avec le zomblard qui s’est, depuis les prémisses romériennes, adapté à la modernité et a intégré sans encombres la société japonaise.
Ce mode d’emploi télévisuel offre quelques leçons non-magistrales sur la manière de dézinguer du zombie en opérant quelques mouvements simple, sur la sexualité des ghoules (ça gicle et ça envoie du raisiné à tout-va), sur l’évolution du zomblard basique désormais capable de courir, passé de l’homo erectus à l’homo Pistorius ou encore sur la revalorisation de la vieillesse zombifiée. Pour dresser cette fresque prétendument irrévérencieuse, les concepteurs optent pour le bric-à -brac et un système D rédhibitoire : des effets visuels cartoonesques, des décors aux couleurs criardes et une poignée d’olibrius parés à endosser des frusques aussi dépareillées et vulgaires que les dernières créations Desigual et à se voir grimés à l’emporte-pièces par Nishi et sa bande. Le résultat fait peine à voir : la Zombie TV comporte une grille de programmes aussi désolante que celle de NRJ12 et les scènes érotico-grotesques finissent par ressembler à une mauvaise parodie publicitaire des Nuls.
Après inspection, rien ne peut distinguer cette compilation de mauvais goût d’une grossière création made in Sushi Typhoon. Les cinq premières minutes ont beau paraître exotiques et décalées, le produit a l’encéphalogramme aussi plat que celui des candidats d’une télé-réalité lambda et verse en vain dans l’outrance pour arracher quelques rires gras.
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