Cinemafantastique vous propose une critique jeune des films les plus vieux au plus récents traitant du fantastique dans sa globalité. Horreur, gore, fantômes ...
Deux jeunes femmes partent en vacances en Méditerranée et découvrent le repaire d’une sirène tueuse qui se situe sous une vieille forteresse militaire abandonnée…
Le film semble alléchant. Peut-être le premier à pouvoir traiter du sujet des sirènes de façon crédible.
Si vous pensez ça, passez votre chemin.
Nymph est un amalgame de tout ce que le cinéma fantastique a de pire. Commençant comme une publicité pour de nouveaux strings, il évolue comme un film amateur raté que même la prestation de Franco Nero ne pourra sauver.
L’histoire classique de deux jouvencelles parties retrouver un de leurs vieux amis au Monténégro afin de se défoncer la gueule tout en profitant des plages paradisiaques est tellement nulle que l’ennui s’installe très rapidement (surtout lorsque les deux héroïnes se rhabillent). C’était bien sûr sans compter l’idée géniale qui les envahit : « Mais pourquoi n’irions-nous pas sur cette charmante île, là -bas ? Celle sur laquelle domine une prison lugubre et moche et de laquelle nous ne ressortirons probablement jamais vivantes ? »
Ho mais oui ! Quelle idée merveilleuse !
Et comme par hasard, il se trouve que cette prison aux allures d’enfer terrestre a vu passer des nazis, des yougoslaves bizarres, un pêcheur aux monologues soporifiques, une sirène pseudo-sexy, des serpents (qui, malgré le fait qu’ils soient cités, ne représentent aucunement un élément important du récit) et que tous ces protagonistes ont bien sûr des intentions honorables et éduquées quant à nos deux bimbos.
Bref, Nymph, c’est du lourd. L’image est atroce, la musique fait penser à une mauvaise reprise des Dents de la mer, les acteurs ont probablement oublié ce que « jouer la comédie » signifiait et le monstre vous rappellera, à peu de chose près, votre copine dans « sa mauvaise période du mois ».
Il faut néanmoins ajouter les scènes de caméra à l’épaule qui vous donneront l’envie de vomir/mourir ainsi que les incohérences qui plombent un récit déjà très pauvre.
Le pire, au final, c’est que la Nymph ne pourrait même pas passer pour une Série B à regarder entre potes, une bière à la main. Non, car l’enchevêtrement de tous ces éléments précités, escortés par exactement 3ml de sang, n’arrive même pas à faire sourire.
Milan Todorovic pensait sortir le film de l’année, il se retrouve avec une œuvre qui oscille dangereusement entre le film philosophique dont les monologues pourraient faire tomber de fatigue un insomniaque et le found footage raté qui donnerait presque la nausée.
Rien pour séduire donc. Alors qu’il y a quelques années, la Serbie nous avait offert l’impensable en terme de qualité de réalisation et de « jusqu’auboutisme » avec A Serbian Film, elle nous offre ici l’inimaginable en matière de mauvaise blague du monde cinématographique.
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